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Rached Ghannouchi, candidat à la présidentielle...

Alors que deux ans nous séparent des prochaines élections présidentielles, tout laisse penser que le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi sera le candidat de son parti dans la course au palais de Carthage.

La dernière apparition de Rached Ghannouchi sur le plateau de la chaine Nessma TV a donné plus de crédit à cette hypothèse. Ghannouchi a parlé, lors de cette interview, des crises politiques et économiques que traverse le pays actuellement mais il a également envoyé un message politique au chef du gouvernement en exercice, Youssef Chahed.

En effet, Ghannouchi a déclaré que Youssef Chahed ne doit pas commettre la même erreur commise par Mehdi Jomaâ en 2014 quand il a eu l’intention de se présenter aux présidentielles alors que le pays était dans un contexte politique et économique des plus difficiles.

Il a également appelé Chahed à manifester clairement son intention de ne pas se présenter aux présidentielles de 2019 et à confirmer le fait qu’il n’est pas concerné par cette échéance électorale.

Rached Ghannouhi envoie ainsi un message très clair au chef du gouvernement actuel, considéré par certains analystes comme un sérieux prétendant au palais de Carthage grâce à l’élan de sympathie dont il bénéficie depuis qu’il a procédé au coup de filet anti-corruption. 

Peu avant l’apparition télévisée de Rached Ghannouchi sur Nessma, son conseiller politique, Lotfi Zitoun a posté un message sur sa page Facebook dans lequel il ne tarit pas d’éloges sur le président du mouvement Ennahdha.

Zitoun a indiqué que Rached Ghannouchi a renoncé à son style vestimentaire habituel et a opté pour le costume et la cravate et a estimé que le président d’Ennahdha a renoncé à l’idéologie et a fait un pas vers l’Etat d’autant plus que les tunisiens considèrent le costume comme un habit officiel d’un homme d’Etat.

 



Ghannouchi a affirmé également dans son interview que le port de la Jebba tunisienne n’a rien de religieux, appuyant ainsi ses déclarations selon lesquelles, Ennahdha a coupé avec l’islam politique et qu’il est désormais un parti civil et national.

Si cette hypothèse se confirme, les prochaines présidentielles seront certainement  plus indécises que celles de 2014.
 

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